Mon voyage à Rapa Nui 4.

Ce vendredi 30 mai, il fait soleil. Il fait même un peu moins froid, ou bien nous nous sommes habitués au climat hivernal de l'île de Pâques. C'est un véritable plaisir de retrouver Sylvia, notre guide.

Deux couples de chiliens se joignent à notre petit groupe d'hier. Sylvia devra donc jongler entre le français et l'espagnol.

Premier arrêt, Vinapu, où l'on peut admirer un mur en pierre construit à la perfection. A nouveau nos deux compagnons d'hier émettent des doutes quand à la construction de ce mur par des hommes ne possédant que des outils de pierre rudimentaires (ils ne connaissent pas le fer encore !) et leur seule volonté pour le faire. De plus ce mur ressemble étrangement à ceux que l'on peut voir à Cuzco au Pérou. De là, ils repartent dans leur délire. Ce serait les péruviens qui serait venu ici alors ? Mais que nenni, Sylvia leur cloue le bec quand elle leur dit qu’après datation au carbone 14, il s'avère que ce mur ci est bien plus vieux que ceux de Cuzco. Je sens qu'ils ne seront pas muets pour longtemps ... number one ! ... je m'éloigne vite pour éviter un mot de trop.

Deuxième arrêt le volcan Rano Kau. Son cratère est le plus grand de l'île. Il sert d'ailleurs de réserve d'eau puisqu’ici point de lacs, de rivières ou d'étangs. Il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, ce cratère était un véritable jardin d'Eden. Quand les pascuans n'avaient pas encore l'eau courante. Les femmes venaient là pour laver leur linge, et tandis qu'il séchait sur les hautes herbes, elle y baignaient les enfants et cueillaient bananes, ananas et toutes sortes de fruits que la nature leur offrait. Sylvia, émue, nous raconte ses dimanches à Rano Kau, petite fille. L'eau directement au robinet c'est le progrès mais c'est aussi la perte des choses essentielles, telle le bonheur de se retrouver en famille dans un véritable paradis !

Nous arrivons enfin sur le site sacré d'Orongo, le village où se déroulait chaque année le concours qui sacrait l'homme oiseau. Le site est tout simplement beau à couper le souffle.

Il est situé sur une falaise qui surplombe l'océan d'un bleu éclatant. Les vagues s'écrasent sur les deux motus. On y ressent un goût de liberté incroyable. Les maisons, qui ne servaient que de dortoirs sont en pierre et me font un peu penser à un village de hobbits.

Il est presque midi et demi lorsque nous revenons à Hanga Roa. Point de pique nique aujourd'hui. Tout le groupe mange dans un petit snack : empénadas, jus de mangues et glaces au menu.

Nous repartons à 14 heures pour les deux derniers sites que doit nous faire découvrir Sylvia.

Puna Pau, c'est la carrière ou était fabriqué les pukaos, ces sortent de chapeux qui coiffaient les moais et symbolisaient leurs longs cheveux teints en rouge et roulés en chignons sur leurs têtes.

Enfin nous arrivons à Ahu Akivi, le site où se trouve les 7 seuls moais qui regardent l'océan. Nous l'avions déjà vu, Zépoux et moi mais peu importe, avec les explications de notre guide nous en prenons toute la mesure et l'émotion est toujours aussi vive. Que de beauté et de force dans tous ces sites que nous avons découvert tout au long de ces deux jours. Ils sont gravés à jamais dans ma mémoire. Il me suffit de fermer les yeux et j'y suis encore, j'y suis à jamais ... à suivre ...

Sur un dernier petit site à côté d'Ahu Akivi, un troupeau de vaches à la recherche d'un point d'eau !!!